Schizophrénie : quand habiter devient impossible. À propos d’une clinique de proximité - 03/06/16
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Résumé |
Objectifs |
À travers une réflexion sur ce qu’implique « habiter le monde », nous tentons ici de saisir ce qui empêche Paul, un patient schizophrène, de se tenir dans un horizon commun avec ses semblables.
Méthode |
L’analyse du cas de Paul s’appuie en particulier sur la phénoménologie psychiatrique, la psychopathologie d’inspiration psychanalytique, et sur ce que signifie habiter dans une dimension clinique concrète.
Résultats |
Paul souffre d’une clinique de la perte. La menace que nous éprouvons au contact de la dissociation de Paul nous indique le fait que nous sommes aussi habités par lui-même.
Discussion |
La métabolisation de ce vécu déroutant est indispensable, d’une part, pour accompagner Paul dans les soins sans être happé par la dynamique de sa perte, et d’autre part, de manière à ne pas alimenter l’excitation délirante qui est la sienne. La manière d’habiter de Paul s’éclaire à mesure que nous saisissons ce qu’implique d’être habité par Paul.
Conclusion |
La proximité clinique avec les patients schizophrènes, l’analyse des ressentis contre-transférentiels d’habitation par le patient dans notre propre psychisme comme dans son logement (pratique des visites à domicile), ainsi que l’implication subjective et concrète des soignants permettent une meilleure compréhension des processus psychopathologiques et un meilleur accompagnement thérapeutique. Mais cela comporte un « coût » pour les thérapeutes en termes d’engagement et de fatigue.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Aims |
By way of a reflection on what it means to “inhabit the world”, we attempt here to capture what it is that prevents Paul, a schizophrenic patient, from sharing a common horizon with others.
Method |
The analysis of the case of Paul is in particular based on psychiatric phenomenology, on psychopathology of the psychoanalytic type, and on what it means to “inhabit” a concrete clinical dimension.
Results |
Paul has a clinical profile characterised by loss. The threat we experience when in contact with Paul's dissociation becomes easier to apprehend as we realise that we are also inhabited by him.
Discussion |
It is essential to metabolise this unsettling experience, first so as to accompany Paul in the care process without being caught up in the dynamic of his loss, and secondly to avoid fuelling his delirious excitement. Paul's mode of inhabiting becomes clearer as we realise what it means to be inhabited by him.
Conclusion |
Clinical proximity with schizophrenic patients, the analysis of our counter-transference experiences of the patient's inhabiting of our own psyche and of his home (we conduct home visits) and the concrete, subjective implication of caregivers all enable better understanding of the psychopathological processes and better therapeutic accompaniment. This does however entail a cost for the therapists in terms of implication and fatigue.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Habiter, Phénoménologie, Schizophrénie, Visite à domicile, Psychopathologie, Cas clinique
Keywords : House calls, Psychoanalysis, Schizophrenia, Psychopathology, Clinical case
Plan
☆ | Toute référence à cet article doit porter mention : Agneray F, Loget M, Chaperot C. Schizophrénie : quand habiter devient impossible. À propos d’une clinique de proximité. Evol Psychiatr XXXX ; vol (n°) : pages (pour la version papier) ou adresse URL et date de consultation (pour la version électronique). |
Vol 81 - N° 3
P. 589-603 - juillet 2016 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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